Baisse des budgets com’ : l’objet média, le choix stratégique

Dans un contexte où les institutions publiques et les entreprises réduisent leurs dépenses de communication, chaque euro compte et chaque poste de dépense est analysé avec rigueur. L’objet média, souvent considéré à tort comme un supplément, est fréquemment le premier à être supprimé. Pourtant, il s’agit d’un levier parmi les plus efficaces pour un coût maîtrisé : les spécialistes de la communication le savent bien, même si cette réalité est parfois négligée.

Je vous propose de repasser en revue certains des arguments que nous pouvons tous utiliser pour le défendre !

Une exposition maximale pour un budget minimal

Même si l’objet média arrive généralement en dernière position dans les budgets de communication, il offre un retour sur investissement très important. Les chiffres des études de Florian Escoubes pour la 2FPCO parlent d’eux-mêmes :

  • 81 % des objets sont utilisés,
  • 71 % des bénéficiaires retiennent la marque
  • Un objet comme une gourde peut générer jusqu’à 8 expositions par jour. Je vous laisse imaginer pour le stylo ou le briquet…

L’objet média accompagne le consommateur tout au long de sa journée : au bureau, à la maison, dans les transports ou lors de ses loisirs. En multipliant les points de contact, il favorise la mémorisation de la marque et s’intègre naturellement dans la vie des destinataires.

Pour une dépense minime, la visibilité offerte est forte, répétée et souvent partagée, ce que peu de médias peuvent garantir.

Le deuxième média préféré des Français

Là aussi les études menées par le chercheur Florian Escoubes le prouvent : l’objet média est le second média préféré des Français entre 25 et 39 ans, juste après le digital (alors qu’il ne représente que 4 % des dépenses de communication !).

Pourquoi ? Parce qu’il ne s’impose pas : il est offert, remis avec attention.

On ne dit pas « merci » à une campagne d’affichage dans le métro. En revanche, un objet bien pensé, remis avec attention, provoque un sourire, une reconnaissance. Il ne vient pas nous déranger au milieu de notre podcast préféré, il se présente à nous sous la forme d’un mug à la pause !

Il suscite de la gratitude, pas du rejet. Et c’est précisément ce qui le rend efficace.

Un effet viral et fédérateur

Certains objets médias, tels que les pin’s, les bagages, les carnets ou les vêtements d’image, possèdent un effet viral. Ils sont vus par l’entourage et, bien choisis, deviennent de véritables supports ambulants de la marque.

La preuve ? Lors d’un événement culturel ou sportif, ce sont parfois les objets eux-mêmes que l’on vient chercher. Parce qu’ils incarnent une image, une appartenance. Ils sont souvent achetés et leur valeur symbolique, la force du message prime souvent sur leur utilité. Et ne parlons pas de leur effet collector qui leur donne parfois une valeur bien au-dessus de leur coût d’origine.

Un choix qui répond à un besoin

Un objet média bien pensé va au-delà de la simple promotion : il se révèle utile et peut parfois remplacer un achat. Nous avons tous en tête les transitions récentes pour limiter les produits jetables (une gourde qui limite les bouteilles plastiques, un tote bag à la place des sacs jetables, un mug qui remplace les gobelets). Mais il peut aller plus loin et remplacer un achat utile. Par exemple, offrir un kit d’accueil aux salariés remplit une fonction d’équipement tout en renforçant le sentiment d’appartenance.

Moins coûteux qu’un achat à l’unité, durable, l’objet média s’intègre dans le quotidien et limite l’impact environnemental, à condition d’être choisi avec soin.

Un outil de cohérence mémorable pour les événements

Organiser un événement sans intégrer d’objet média, c’est risquer de passer à côté d’un élément essentiel qui prolonge l’impact de la campagne. L’objet média n’est pas un simple accessoire : il permet de faire vivre le message bien au-delà du temps de l’événement lui-même.

Sa présence crée une trace physique et durable. Dans un univers saturé d’écrans et de communications numériques, l’objet média ramène une dimension concrète et tangible. Il instaure de la proximité et donne du sens à l’expérience vécue, marquant durablement les esprits des participants.

Un média durable, pour une communication responsable

Dans une période où les exigences RSE s’imposent à tous les niveaux, l’objet média se distingue aussi par son impact environnemental maîtrisé. Lorsqu’il est bien pensé, utile, durable, traçable, il devient l’un des supports les plus responsables du mix communication.

Il génère moins de 2 % de l’empreinte carbone d’un événement, et contrairement à une campagne digitale, souvent énergivore en serveurs et en bande passante, il ne consomme aucune énergie une fois distribué. Il continue à exister, à circuler, à faire son effet.

C’est un média qui reste. Qui vit. Qui s’utilise. Qui s’apprécie. Et surtout, qui dure.

Soyons fiers de défendre ensemble l’objet média

Loin d’être un simple gadget, l’objet média est un véritable outil de communication : utile, apprécié, économique et efficace. Il offre un excellent retour sur investissement et assure une visibilité durable pour la marque. Dans une démarche de communication raisonnée, il doit être prévu, choisi et défendu. Les responsables communication sont convaincus, nous devons convaincre les directions financières de la puissance de son efficacité à coût réduit.

Article écrit par :

2FPCO

Fédération française des professionnels de la communication par l’objet