
Alors que Dream Act entame sa deuxième décennie, l’objet média semble entrer également dans une nouvelle ère.
Face à la montée des attentes sociétales, à la pression réglementaire et à la quête de sens des entreprises, notre profession se trouve à un tournant : celui de la transformation durable. J’en suis convaincue : les dix prochaines années redéfiniront notre métier en profondeur.
Non pas en le fragilisant, mais en lui offrant une formidable opportunité : celle de devenir un acteur central de la transition écologique et industrielle française.
La circularité : notre terrain d’innovation collectif
L’économie circulaire n’est plus une option. C’est la condition pour continuer à exister dans un marché en quête de cohérence et de transparence.
Recycler, réemployer, mutualiser : les distributeurs et les fournisseurs que nous sommes ont entre leurs mains les leviers pour repenser la chaîne de valeur.
Cela passe par des matières premières recyclées ou biosourcées, mais aussi par une réflexion globale : logistique bas carbone, packaging réutilisable, fin de vie maîtrisée.
Le futur du secteur sera collaboratif. Les distributeurs qui s’associent à leurs fabricants pour concevoir des boucles locales, créer des standards d’affichage environnemental et mutualiser les retours d’expérience prendront une longueur d’avance.
C’est ensemble que nous ferons émerger une filière circulaire du cadeau d’affaires et de l’objet média, crédible et structurée.
La sobriété : un nouveau modèle économique à inventer
Longtemps, notre performance s’est mesurée en volume : plus de références, plus de quantités, plus de campagnes, plus de chiffre d’affaires…
Mais l’avenir sera celui du « moins mais mieux ».
Les clients ne veulent plus un catalogue de 10 000 objets, mais des solutions pertinentes, utiles, alignées avec leur image et leurs engagements RSE.
Cela change tout : le rôle du distributeur devient plus un rôle de conseil, plus stratégique. Il ne s’agit plus seulement de fournir un produit, mais d’accompagner la marque dans un choix responsable et cohérent.
Cette sobriété, loin de réduire nos marges, peut être une source de valeur : un objet de qualité, mieux ciblé, mieux raconté, crée plus de satisfaction, de fidélité et de visibilité durable pour nos clients.
Les distributeurs qui intégreront cette logique sortiront du modèle « volume » pour entrer dans un modèle « valeur + impact ».
La désirabilité : le levier oublié de la durabilité
Un objet média n’a de sens que s’il vit. Et pour qu’il vive, il faut qu’il plaise !
C’est tout l’enjeu de la désirabilité : design, finition, praticité, cohérence avec l’identité de la marque. Les objets les plus durables sont ceux que l’on garde.
L’esthétique, la qualité et la durabilité deviennent donc des leviers écologiques à part entière.
C’est ici que notre rôle de distributeur prend toute sa force : savoir sélectionner, sourcer, recommander les bons produits, les bons partenaires, les bons savoir-faire. C’est en valorisant la créativité de nos fournisseurs, l’artisanat local et les innovations françaises que nous ferons la différence.
Ensemble, professionnaliser la transition
Le marché bouge vite. Les obligations d’affichage environnemental, la traçabilité des produits, la transparence sur l’origine et les conditions de fabrication deviennent des attentes clients incontournables. Plutôt que de subir ces évolutions, notre filière peut en faire un levier de professionnalisation.
Former nos équipes, documenter nos impacts, harmoniser nos discours, mutualiser les outils de calcul et d’étiquetage…Tout cela renforcera la crédibilité du secteur, encore parfois perçu comme peu lisible. Et nous avons pour cela un outil précieux : notre 2FPCO !
Dream Act s’est engagée dans cette voie depuis sa création, en référençant exclusivement des objets utiles, durables, traçables et le plus possible fabriqués localement. Mais cette exigence ne doit pas rester un avantage concurrentiel : elle doit devenir une norme collective.
La décennie de la renaissance
Nous avons entre nos mains un média unique : celui qui s’offre, se garde, s’utilise, se touche.
Un média émotionnel, humain et concret. Les dix prochaines années ne signeront pas la fin de l’objet média, mais sa renaissance. Une renaissance fondée sur la qualité, la transparence, la coopération entre distributeurs et fournisseurs. Une renaissance où chaque objet distribué sera une preuve : preuve d’engagement, preuve de cohérence, preuve d’amour du métier.
Dream Act continuera d’avancer dans cette direction – avec l’ensemble des acteurs du marché – pour que l’objet média de demain soit à la fois circulaire, sobre et désirable. Parce qu’un objet bien pensé n’est pas un gadget : c’est un média durable, porteur de sens et d’avenir.

